l'expatriation

Au début ce n'est qu'un au revoir...

La décision de partir s’installer à l’étranger est souvent accompagnée d’émotions complexes. On quitte un espace intime et personnel (une famille et une place) pour explorer un lieu inconnu (des ressources internes et un cadre de vie nouveau). Il s’agit d’une forme de renonciation où bourgeonne déjà un travail de deuil. C’est d’une rupture que naît le départ. Partir c’est interrompre une forme de continuité rassurante dans son quotidien et dans ses relations avec les autres. D’ailleurs, le terme d’expatrié provient du latin « ex pater », qui signifie «hors de la patrie » et « hors du père ». 

Ce qui permet de réussir une expatriation, c'est d'abord la connaissance qu'on a de soi et de ses besoins.

Bien sûr, il y a ceux qui se préparent en profondeur, accumulant toutes les informations culturelles, sociologiques et ceux qui, à l'inverse, affirment «on verra bien sur place». Mais, quelle que soit la qualité de leur préparation, l'expatriation nous confrontera tous à des défis émotionnels et à un stress inévitable dû au changement. 


La majorité des «expats» vit un stress «normal», dit «adaptatif», qui les aide à s'intégrer. Puis il y a ceux qui, partant avec un rêve à la fois du pays où ils vont vivre et d'eux-mêmes, peuvent prendre de «grandes claques émotionnelles» car, sur place, ils ne seront pas à même d'utiliser leurs ressources.

Le stress est très variable mais peut devenir traumatique et chronique en fonction de sa propre histoire personnelle, familiale et professionnelle. À la base, 90 % des expatriés sont heureux de partir, mais ils ne peuvent évaluer leur capacité à pouvoir digérer la frustration et les peurs générées par la différence qu'entraînera ce changement. 

Une enquête de la Direction des Français à l’Étranger (DFAE), publiée en 2010, indique clairement les principaux facteurs de stress de l’expatrié: 

En premiers arrivent les démarches administratives, les difficultés liées à la langue et à l’insertion dans la vie sociale puis, ensuite, l’éloignement des proches et le manque de soutien social et affectif. Ces facteurs se corrèlent à des services de santé bien moins accessibles (non adaptés, éloignés ou inexistants) et des conditions sanitaires ou de sécurité parfois difficiles.

Les phases de l’expatriation


L’expatriation est donc source de richesse mais exige réalisme et préparation. Il est essentiel de savoir, à l’avance, que les sentiments et émotions vécues par les expatriés et leurs familles suivront un cycle ponctué d’euphorie, de doutes et parfois même de découragement.

 À l’arrivée, tout est beau et nouveau. L’expatrié a tendance à ne voir que les aspects positifs de son nouveau pays d’accueil, parfois même il idéalise les différences qu’il perçoit ou s’en amuse.

Cette phase initiale, la « lune de miel », plonge les personnes dans un état d’esprit euphorique.

C’est le temps de la découverte d’une autre culture, d’une autre ambiance de vie, d’un climat différent, un peu comme dans une optique « touristique », celle qui permet de prendre les premiers repères: accueil, rencontres avec d’autres expatriés, prise en main de son lieu de vie, de son quartier, l’endroit où se trouve le supermarché le plus proche, les articles étonnants qui s’y trouvent…

Tout le plaisir de cette aventure est juste à portée de main.


Bientôt, le nouvel arrivant se trouve exposé à des situations qui le déstabilisent puis le remettent en cause dans son identité et ses valeurs personnelles : « les autres ne comprennent pas mes idées et ma façon de travailler, ils ne me considèrent pas à ma juste valeur », « ils ne comprennent décidément rien à ce que je veux faire ». : Cette étape nommée « choc culturel » est sans nul doute la plus difficile. Une fois que l’expatrié et les membres de sa famille cessent de se voir comme de simples touristes et se rendent compte du fait qu’ils devront vivre et travailler dans un pays étranger pendant une longue période, et surmonter les innombrables défis que cela comporte, ils peuvent se sentir rapidement étrangers et même développer un sentiment d’animosité envers leur pays d’accueil. 


Pour la majorité des cas, cette phase se dépasse et l’on entre alors dans les phases d’acclimatation et d’adaptation, c’est-à-dire qu’on construit de nouveaux repères acceptables et satisfaisants permettant de préserver son équilibre et de s’épanouir.

Cette amélioration graduelle (« phase d’acclimatation »), facilitée ici encore par la préparation d’avant le départ et l’implication de tous dans leur nouveau pays (école des enfants, activités du ou de la conjoint(e)), passera par une intégration raisonnable à la vie locale et l’intensification des liens sociaux.

Une remontée de la satisfaction devrait s’en suivre, pour ensuite mener à l’atteinte d’un point de stabilisation (« phase d’adaptation »), gage de succès de l’expérience de l’expatriation.


La fin de la mission et le retour au pays d’origine constituent également une étape cruciale de ce cycle de vie de l’expatrié.
À cette étape, il faut éviter deux pièges : la précipitation dans la prise de décision pour « laisser sa marque » avant de partir ou, son contraire, esquiver toute prise de décision importante en prétextant un départ prochain. Au retour, c’est un peu le processus inverse qui s’amorce et, selon la durée de l’expatriation, une réadaptation au pays d’origine est nécessaire.

On parle alors de « contrechoc culturel » pour désigner cette phase critique vécue souvent comme une des premières sources d’insatisfaction de la part des expatriés..

La Sophrologie et l'expatriation

Quel que soit le lieu où le pays, une expatriation n’est jamais facile.

Après la phase dite ‘touriste’ ou ‘lune de miel’ peut s’ensuivre des phases plus compliquées, auxquelles, la sophrologie peut répondre favorablement.

Une expatriation signifie quitter son pays, sa famille, ses amis.


• Pour le conjoint qui a décidé de « suivre » la personne mutée par l’entreprise et qui est souvent en charge du côté pratique et émotionnel de cette expatriation, cela peut signifier une importante perte de repères, souvent liée à l’abandon du poste précédemment occupé. La personne passe ainsi du statut de « je suis » à celui de « je suis le conjoint de », statut peu gratifiant sans parler de « l’inactivité » qui peut peser, inactivité en apparence. Cette perte de repères peut entraîner une perte de la confiance en soi, voire de l’estime de soi. Le conjoint étant très occupé et quelquefois peu présent, un stress, voire un état dépressif latent peuvent survenir. De plus certaines situations de vie particulières, être enceinte par exemple dans un pays étranger, peuvent devenir anxiogènes. 

La sophrologie est l’outil idéal pour apaiser, accepter ce qui se vit avec un nouveau regard et redonner confiance en soi.


• Les enfants/adolescents sont, quant à eux, souvent confrontés à une pression liée à un système scolaire différent. Ils ont quelquefois du mal à se faire de nouveaux amis et regrettent ceux qu’ils ont dû quitter, même si les réseaux sociaux facilitent les contacts. Certains sont en pleine crise d’adolescence et doivent faire face à un mal être existentiel. Ils ont du mal à gérer leurs émotions et à accepter leur corps en pleine évolution.

La sophrologie est là encore très adaptée pour ces enfants/adolescents afin de les aider de façon ludique, grâce à un entraînement régulier, à apprivoiser leurs « peurs » et à reprendre confiance en eux, confiance dans leurs potentiels, confiance dans leur corps.


• Pour la personne mutée, cette expatriation peut être synonyme d’épanouissement au travail, certes, mais également de stress, « pression », en raison d’impératifs d’objectifs qui semblent démesurés, un contexte économique difficile et anxiogène s’accompagnant parfois d’un manque de considération. La fatigue chronique due aux insomnies, les angoisses face aux responsabilités, la culpabilité par rapport à cette expatriation peuvent s’installer, le burn-out (sorte d’épuisement complet dû au stress excessif récurrent) peut même survenir. 

La sophrologie est un excellent outil pour pallier aux troubles du sommeil, au stress et à l’anxiété, permettre de prendre du recul par rapport à la situation et retrouver un bien-être physique et mental.


• Certaines personnes expatriées ont décidé, quant à elles, de rester par résignation ou par contrainte dans leur pays d’adoption. La nostalgie du pays d’origine est palpable. Elles sont tiraillées entre un désir de rentrer et celui de rester. Elles ne sentent en fait nulle part chez elles. 

La sophrologie peut les aider à s’ancrer dans l’instant présent, apaiser leur esprit et (re)trouver l’harmonie physique et mentale.